Histoire de l'association

Origine - Création - Évolution

 

cigogne blanche


« L'opération locale Val d'Allier » est lancée dès 1998 sur les communes de Mornay-sur-Allier, Neuvy-le-Barrois et Apremont-sur-Allier.


(voir en bas de page quelques données sur nos trois villages)


   A l'occasion d'un Comice Agricole, les agriculteurs du Val d'Allier avaient manifesté leur envie de participer à un grand projet de réflexion sur l'environnement.

   Après deux années de travail, cette idée est

                                                                                          

 

devenue bien concrète et un programme d'action approuvé par l'Union Européenne, « une opération locale », pour employer le terme exact, démarre en 1998 sur les communes de Mornay-sur-Allier, Neuvy-le-Barrois et Apremont-sur-Allier.

  Les agriculteurs volontaires souscrivent un engagement sur 5 ans.

  Cette opération locale Val d'Allier qui débute constitue une expérience originale pour la région.

De quoi s'agit-il ?

 

  Cofinancée par le Ministère de l'Agriculture et l'Union Européenne, cette mesure agri-environnementale est réservée aux espaces agricoles présentant une grande richesse écologique où il importe d'encourager des pratiques agricoles adaptées. Un cahier des charges détaillant les objectifs et les techniques agricoles à mettre en oeuvre, est mis en place. Là, les agriculteurs s’engagent pour 5 ans.

  Une compensation financière, plus ou moins importante selon le niveau de contrainte consenti, dédommage ceux-ci pour le surcoût de travail et les complications techniques découlant de la démarche.

  Dans les départements voisins, des opérations de ce type ont déjà débuté, notamment le long de la Loire et de l'Allier.

  Dans le département du Cher, le territoire des trois communes citées constitue la dernière poche de bocage riveraine de l'axe Loire-Allier encore vouée à l'élevage charolais extensif. Il s'agit d'un ensemble intéressant à plusieurs titres.

  Au plan écologique, ce bocage de la rive gauche de l'Allier comprend un remarquable

 ensemble de prairies naturelles inondables.

   Le coteau, entaillé par de nombreux vallons assurant un effet corridor entre les boisements de crêtes et le lit majeur de l'Allier, présente un maillage régulier de haies entretenues.

  Cette poche déjà identifiée comme étant très intéressante pour la mosaïque de milieux d'intérêt botanique et ornithologique identifiés par les naturalistes, borde, de plus, le lit mineur de l'Allier qui est considéré comme zone d'intérêt européen pour ses capacités d'accueil d'oiseaux migrateurs.

  Parmi les 70 espèces recensées par les spécialistes la présence conjointe de la cigogne blanche(dessous à droite) et de l'aigle botté, nichant respectivement au bord de l'Allier et dans les bois de crête et tous deux utilisateurs de ce bocage, illustre bien l'avantage fonctionnel et patrimonial de ce paysage connecté à l'hydro système fluvial de l'Allier. On note également la présence de 25 espèces d'oiseaux menacées nichant sur place.

  Du point de vue botanique, la forte dominance de prairies naturelles peu intensifiées et d'un paysage assez compartimenté entraîne la présence de groupements végétaux variés. On rencontre des habitats naturels d'intérêt européen, et parmi les 410 espèces végétales inventoriées par des écologues de l'Université de Dijon et Christophe Bodin, botaniste du Cher, plus de 50 sont protégées.

Un ensemble cohérent d'une grande richesse patrimoniale.

 

   Au plan paysager, les études effectuées à l'occasion du projet de classement de site du Bec d'Allier tout proche, montrent le rôle du bocage pour la perception et la cohérence de cet espace de grande qualité.

  Les avis concordent pour associer le bocage de ces trois communes à la renommée des sites d'Apremont-sur-Allier (10 000 visiteurs par ans) et du Bec d'Allier.     

  Du point de vue culturel, cette poche de paysage présente l'intérêt de regrouper plusieurs formations dont un bocage ancien issu des premiers défrichements des XIIème et XIVème siècles avec d'anciens chemins creux comprenant des haies doubles et


des parcelles de petites tailles, des structures héritées du XVIIème et du début du XIXème siècle à mailles plus lâches et régulières avec arbres d'émondes et un bocage de type bourbonnais développé à partir du XIXème siècle.

  Le système agricole en place jusqu'à aujourd'hui génère donc une richesse patrimoniale qu'il importe de péréniser.

  Ce système se caractérise par l'étroite complémentarité entre les herbages de la plaine alluviale, les prairies du coteau et du plateau et les cultures fourragères. Il s'agit d'un tout indissociable. « L'opération locale-Val d'Allier » a donc été conçue en prenant en compte la totalité du paysage  et de l'espace agricole, et c'est son originalité.

 

saule

Il faut encourager des pratiques agricoles compatibles avec la richesse biologique et paysagère de cet espace.

Mais ce paysage qui nous est familier et qui se révèle riche d'une faune et d'une flore exceptionnelles, est-il menacé ?

 

  Bien que ce bocage soit encore en bon état aujourd'hui, il n'échappe pas à la tendance générale. Les agriculteurs sont confrontés à des défis économiques toujours plus difficiles à relever, qui demandent de gros efforts de productivité, du travail, des techniques ainsi que des équipements employés. L'abandon des techniques anciennes de régénération des haies et d'utilisation du bois entraîne un appauvrissement et un vieillissement du bocage comme en témoigne la sénescence de nombreux arbres. De nombreux agriculteurs le regrettent, mais sont dans l'impossibilité de faire face au surcoût de travail que représente cet aspect de la gestion du territoire. De plus, les projets manquent pour aborder le problème d'une façon moderne. Du point de vue des pratiques culturales, la faible productivité à l‘hectare liée à l'élevage allaitant extensif est, compensé ici par la taille des exploitations.

 

 

  Ce système est néanmoins fragile et nécessite des efforts d'adaptation constants pour limiter les charges. L'absence de main-d'oeuvre salariée malgré la taille des troupeaux, le recours aux équipements en commun pour récolter les fourrages et la recherche de solutions techniques peu coûteuses, vont conduire à terme à une simplification générale des systèmes d'exploitation au détriment de la qualité des milieux et du paysage.

  Ceci peut se traduire par l'abandon des espaces les plus contraignants entraînant leur fermeture (des projets de boisement apparaissent) et l'intensification de certaines surfaces en cultures par retournement des surfaces primables et intensification simultanée d'un maximum d'éléments structurant le paysage et une simplification de la conduite des prairies.

chateau d'Apremont depuis l'Aubois 

 Dans ce contexte, quels sont les objectifs de l'Opération Locale ?
 

  D'une manière générale, on vise à maintenir des pratiques compatibles avec la richesse biologique et paysagère de cet espace. Les contraintes prévues ont été longuement étudiées en concertation avec un comité local d'agriculteurs, la Direction Régionale de

l'Environnement, la Chambre d'Agriculture, la Cellule d'Application en Ecologie de l'Université de Dijon, le Conservatoire des Espaces Naturels de la Région Centre, avec également le concours précieux de naturalistes du département, spécialistes de la botanique, de l'ornithologie, de l'étude des mammifères, mais aussi, de techniciens de l'Office National de la Chasse et des biologistes du Muséum d'Histoire Naturelle de Bourges. 

  Il s'agit de stopper la tendance à la simplification de ce paysage, de réaffirmer l'importance des éléments structurants (haies, points d'eau, prairies naturelles) et d'encourager des itinéraires techniques adaptés. La question est parfois ardue!

  Voici quelques exemples :

  les relevés phyto-écologiques signalent la présence de groupements végétaux intéressants dans les zones humides (2 espèces de plantes protégées au niveau national, 6 espèces protégées en région Centre). 

   Pour les favoriser il faudra veiller à maintenir les espaces correspondants ouverts et le piétinement des animaux en dehors de la période hivernale pour obtenir une régénération des stades pionniers. Pour certaines prairies humides, qualifiées "d'eutrophes" (sur sol enrichi par les crues de l'Allier), le maintien de la quarantaine d'espèces végétales intéressantes.

  En ce qui concerne le bocage tout un arsenal de techniques de régénération est actuellement à l'étude et les agriculteurs retraités vont être de précieux conseillers pour faire part de leur connaissance et de leur expérience aux jeunes.

  Globalement, le cahier des charges contient environs 70 préconisations pour favoriser la biodiversité et s'inscrit donc dans une logique d'agriculture durable qui, tout en évitant des transformations irréversibles ou à contre-emploi de son territoire, se doit néanmoins d'évoluer économiquement

  Toutes ces réflexions et ce programme d'action resteront-ils confidentiels ?

   Pas du tout !....

   A l'initiative des agriculteurs, l'association :

   ‘Les Amis du Val d’Allier’ a été créée.

  C’est une association de type loi 1901, et son siège social est à la mairie de Neuvy le Barrois.

  La composition du Conseil d’administration est à la rubrique : “bureau et infos pratiques”.

 

  L'association est ouverte à toute personne intéressée par ces questions.

  C'est l'occasion de venir s'informer, de s'exprimer et pourquoi pas, d'apporter sa contribution, son aide à la réussite de cette ambition.

  Ainsi, l'association organise, en présence de spécialistes, ornithologues, botanistes ou autres, des rencontres et des sorties sur le terrain.

 

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  Toutefois, chacun peut aussi, parcourir seul, ces espaces aménagés en suivant les parcours balisés proposés :

 sentier du gour (8 km) : balisage bleu.

sentier de la goutte (15 km) : balisage rouge.

sentier de la Croix Paput (26 km) :  balisage vert.

  Le départ de chacun des parcours est prévu devant la salle des fêtes du village de Mornay-sur-Allier à l'entrée du terrain de camping, où les informations sont données.

 

départs sentiers

L'association accompagne également des groupes scolaires pour des sorties éducatives (lycée de Bengy, lycée agricole de Bourges, lycée de Magny-Cours ... ).

  Un balisage de bornes de bois surmontées d'une flèche colorée selon le sentier suivi,  vous guidera tout au long de votre balade. Vous trouverez également des fiches explicatives de la faune et de la flore observables en divers endroits des parcours.

  Il vous est possible de télécharger les itinéraires des sentiers ‘découverte’, en cliquant sur le lien ci-dessous.

Sentiers découverte 

  Enfin, un film "Paradis en herbe" a également été réalisé. Il est disponible à la vente (en version VHS et DVD) directement auprès de l'association, mais aussi auprès des mairies des trois communes.

 

    Avertissement :

  Ce film est strictement réservé à un usage familial. Pour toute utilisation publique ou scolaire, merci de contacter le réalisateur Philippe Henry au 02.54.20.40.34.

 

  ‘Les Amis du Val d’Allier’ espèrent avoir suscité votre intérêt, votre curiosité, ils vous attendent donc pour leurs prochaines balades. Pour connaître les dates de celles-ci, consultez l’agenda. Vous y trouverez aussi l’ensemble des manifestations organisées tout au long de l’année.

 

   Pour d’autres renseignements, contactez :

Claude JULIEN 06 84 08 50 55

 lesamisduval@gmail.com

  Quelques données et infos sur nos 3 villages :

Apremont-sur-Allier :

Population : près de 100 habitants.

Superficie : 3068 hectares dont 2150 ha de forêt, 43 ha d’étangs.

Activités : Tourisme, avec le village médiéval, classé “Un des plus Beaux Villages de France”, au pied du château (XVème -XXème siècle) ainsi qu’avec le parc floral, mais aussi avec le site de l'écluse des Lorrains (1835-composé d'une écluse circulaire, d'une maison éclusière, d'un pont sur écluse et d'un barrage établi sur l’Allier), complété aujourd’hui par une passe à saumons tout nouvellement aménagée. Art et artisanat, exploitation forestière,

Mornay-sur-Allier :

Population : près de 500 habitants.

Superficie : 2162 hectares dont 514 ha de forêt, 23 ha de mares, d’étangs et de pêcheries.

Activités : commerces, industrie, artisanat, camping, agriculture, élevage bovins (charolais), centre équestre, pêche, hôtel-restaurant, auberges et relais routiers.

Neuvy-le-Barrois :

Population : près de 200 habitants.

Superficie : 4198 hectares dont 1602 ha de forêt, 88 ha de mares, d’étangs et de pêcheries.

Activités : Agriculture, élevage de bovins (charolais), d’ovins (charolais) et de caprins (vente de fromages), commerce: multi-services rural  avec café-épicerie-dépôt de pain, chambre d’hôtes et escale d’accueil pour les camping cars. Tourisme: église Saint Martin (XIIème-XVIème siècles) et maison natale du sculpteur Jean Baffier (1851-1920).

A très bientôt...

Date de dernière mise à jour : 10/03/2023